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Actualité sur les imprimantes 3D FDM

L’industrie 4.0 n’est plus un doux rêve mais bien une réalité. L’intégration de la fabrication additive dans la 4e révolution industrielle devient donc un défi à relever. Les questions d’aujourd’hui pour le monde de demain !

Par Oliver Edelmann, le docteur Florian Bechmann et Oliver Kaczmarzik de Concept Laser.

Bien que la fabrication d’additive ne représente que 0,03 % du marché mondial de la production avec une valeur de dix trillions de dollars américains, elle est passée de la phase d’expérimentation à une activité florissante. En 2016, les ventes dans le monde ont augmenté d’environ 30 % à plus de 7 milliards de dollars. C’est la conclusion d’une étude menée par le cabinet international de conseil en gestion Bain & Company1. Et ce n’est que le début_! Bain & Company estime que des taux de croissance annuels de plus de 30 % continueront d’être atteints et que le marché parviendra à 12 milliards de dollars d’ici 2018. Selon l’évaluation du cabinet, l’impression 3D est sur le point d’atteindre une production de masse. Le rapport d’experts EFI 20152 prévoit un volume du marché mondial de la fabrication d’additive d’environ 21 milliards de dollars d’ici 2020.

D’une tendance à un boom

La fabrication additive (FA) a atteint le stade de la production industrielle de masse. Elle est depuis longtemps passée de la phase de prototypage à celle de production. L’industrie 4.0, aussi nommée « 4e révolution industrielle », est le nouveau grand défi auquel réfléchissent tous les acteurs de la FA. Selon Peter Sander, responsable des technologies et concepts émergents chez Airbus, d’ici 2018, la compagnie aérienne prévoit d’utiliser, par fabrication additive, du titane, de l’acier inoxydable et de l’aluminium en série. Les utilisateurs de l’industrie aéronautique américaine ont déclaré, quant à eux, que cette technologie doit être au coeur de leur stratégie de développement. Les défis de la production économique en série se déroulent à trois niveaux : la numérisation, l’automatisation et la mise en réseau des machines jusqu’à la création d’une usine « intelligente ». Mais pour l’« industrie 4.0 », les solutions doivent être plus efficaces et plus économiques.

Un certain nombre de secteurs ont défi ni la fusion laser de métaux comme représentant leur direction stratégique. Les exemples sont nombreux dans le secteur aérospatial, l’aéronautique (voir le dossier Fabrication additive et aéronautique) ainsi que le dentaire et le médical. D’autres secteurs importants tels que celui de l’automobile l’ont également intégrée. Là aussi, l’impression 3D semble offrir une gamme prometteuse de solutions pour le futur.

Comment le marché évolue-t-il ?

Au cours des trois ou quatre dernières années, de nombreuses industries se sont lancées dans la phase « exploratoire » de l’impression 3D. Les pionniers, c’est-à-dire les innovateurs, analysent toutes les structures antérieures produites par l’usinage ou le moulage pour établir si celles-ci peuvent être remplacées par la fabrication additive. Ils sont passés à une phase d’adaptation des procédés de fabrication additive. Nous considérons cela comme la première étape vers la production en série industrielle. Cette phase nécessite de nouvelles réponses de l’industrie des machines et de l’ingénierie des installations. La liberté de conception et le potentiel de construction, l’intégration fonctionnelle, la production à la demande, les économies de temps et de coûts ainsi que les considérations relatives à l’économie de ressources et à la production durable jouent ici un rôle important.

Comment une approche additive modifie-t-elle l’esprit de conception ?

Les avantages de cette technologie n’ont pas été complètement exploités. Aujourd’hui, les concepteurs adoptent une approche plus systématique. Les paramètres de performance sont définis et des « solutions adaptées au processus » sont développées à partir de ceux-ci. La pièce peut être repensée pour convenir à la fabrication additive. Cela ne produit pas seulement un résultat visuel. Les composants de conception bionique peuvent être jusqu’à 20-30 % plus légers que les composants usinés ou coulés. Dans certains cas, la réduction de poids potentielle peut atteindre 60-80 %, par exemple si un bloc métallique rectangulaire est réduit à sa fonction réelle. Il est aussi important d’enregistrer les propriétés thermiques et mécaniques pour déterminer les exigences des pièces et les livrer avec un design, délibérément adapté au processus. Concrètement, cela signifie que les pièces ne sont pas seulement plus performantes, mais qu’elles sont également plus légères et possèdent une géométrie différente. En fin de compte, chaque gramme de poids économisé signifie une augmentation de l’efficacité économique de la fabrication additive.

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État actuel de la technologie

Les premiers concepts de la machine d’impression 3D étaient axés sur les vitesses de fabrication, la taille de fabrication et les aspects qualitatifs. Les objectifs énoncés étaient largement respectés du côté des fournisseurs. L’impression 3D pouvait donc être utilisée pour le prototypage et la fabrication de petits lots. Mais les attentes à l’égard de cette technologie ont continué d’augmenter. Et les fournisseurs se sont adaptés.

Des plateaux de fabrication plus grandes sont concevables, mais elles engendrent des contraintes plus élevées. Et l’on ne sait pas si une telle machine peut être exploitée de manière économique. En outre, des techniques intelligentes d’assemblage sont également disponibles. Il y a en outre une anticipation concernant des sources laser plus puissantes, mais cette voie seule ne sera pas forcément la plus intéressante. Il y a aussi le concept clé de technologie mutualiser. Cependant, de multiples sources laser doivent être validées pour s’assurer qu’il n’y ait pas de restrictions à la qualité des pièces, avec des zones de chevauchement et le développement de dépôts de suie.

Quelles sont les exigences de la production en série ?

Les machines et les installations actuelles sont des « solutions d’îlots ». Elles fonctionnent comme des solutions « autonomes » sans véritablement s’intégrer dans l’environnement de fabrication opérationnel. Ces machines ne sont pas interconnectées entre elles, ni avec les procédés de fabrication en amont et en aval. Elles ne peuvent « communiquer » que dans une certaine mesure au sein de la chaîne de traitement numérique allant de la conception à la fabrication. Elles ne sont donc pas, encore, adaptées à la production industrielle en série «_du futur_». L’automatisation constante des processus manuels est toujours manquante. La séquence de tâches d’installation et de production de pièces dans une machine nécessite des « temps d’arrêt » inutilisés, ce qui entraîne une perte de temps pour l’opérateur. Actuellement, l’interconnexion des machines entre elles et avec des périphériques n’est pas encore assurée. Ces points critiques montrent que nous avons encore du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs de « l’industrie 4.0 » sous le couvert d’une usine «_intelligente_». Cependant, cette approche s’associe au nombre croissant de machines utilisées. Mais si de nombreuses machines fonctionnent, la quantité d’espace nécessaire pour les solutions «_autonomes_» augmente énormément.

L’usine du futur

Des solutions commencent à être proposées. De nouvelles architectures de machines permettent de relier ces dernières de manière flexible. La station de traitement et la station de manutention peuvent être combinées selon les besoins, mais aussi exploitées séparément les une des autre. Des réseaux de machines qui « communiquent » non seulement entre eux mais également avec des dispositifs périphériques correspondants. En plus de la liaison, l’automatisation est le deuxième élément clé. Les processus manuels précédents, tels que la fourniture de poudre métallique neuve ou le retraitement de pièces, ainsi que les temps d’arrêt de la machine résultants, sont réduits au minimum. Les modules qui, par exemple, fournissent du nouveau matériel aux machines ou effectuent des travaux de construction, sont automatiquement déplacés à la position requise. Il en résulte des économies de temps et de coûts considérables qui assurent le niveau nécessaire d’efficacité économique dans la production en série. Le but principal de cette approche n’est pas d’accroître encore le nombre de sources laser ou encore la puissance de celles-ci, mais plutôt d’aborder l’automatisation et l’interconnexion de machines qui manquaient auparavant.

  • Source : A3DM

Quel plastique d’impression 3D FDM est le plus approprié pour mon application ?

Cet article est une traduction de l’article original de 3D Hubs : Which FDM 3D Printing plastic is best for my application ?

Merci pour leur aimable autorisation.

Comparez les principaux plastiques d’impression 3D (PLA, ABS, PET, Nylon, TPU flexible et PC) par propriétés des matériaux et trouvez la meilleure option pour votre application.

Introduction

Choisir le bon type de matériau pour imprimer un objet donné est de plus en plus difficile car le marché de l’impression 3D voit apparaître régulièrement des matériaux radicalement nouveaux. Dans l’impression 3D FDM le PLA et l’ABS sont historiquement les deux polymères les plus utilisés, mais leur dominance initiale était fortuite, il n’y a donc aucun problème majeur pour que d’autres polymères jouent un rôle clé dans l’avenir de la FDM.

Nous voyons maintenant de nouveaux produits devenir plus populaires, à la fois des polymères purs et des composites. Dans cette étude nous nous concentrons sur les principaux polymères purs qui existent sur le marché actuel : PLA, ABS, PET, Nylon, TPU (flexible) et PC. Nous résumons les principales différences entre leurs propriétés avec des graphiques de profils afin que les utilisateurs puissent prendre une décision rapide sur le meilleur polymère à utiliser pour leur application.

Méthodologie

Les matériaux sont généralement classés selon 3 catégories : performance mécanique, qualité visuelle et profil d’impression. Dans cette étude, nous avons décidé de décomposer ces catégories pour obtenir une image plus claire des propriétés du polymère. Le choix du matériau dépend vraiment de ce que l’utilisateur veut imprimer, nous avons donc énuméré les principaux critères de décision nécessaires pour choisir un matériau (autre que le coût et la vitesse) :

methodologie

Graphique montrant les propriétés des matériaux qui seront comparés.

Facilité d’impression : niveau de facilité d’impression du matériau : adhérence au plateau, vitesse maximale d’impression, fréquence d’échecs d’impression, précision du débit, facilité d’alimentation dans l’imprimante, etc.

Qualité visuelle :  rendu de l’objet fini. Plus d’informations sur la façon dont nous testons ici.

Contrainte maximale : la contrainte maximale que l’objet peut subir avant de se rompre en tirant lentement dessus.

Elongation à la rupture : la longueur maximale de l’objet a avoir été étiré avant rupture.

Résistance aux chocs : l’énergie nécessaire pour casser un objet avec un impact soudain.

Adhérence entre les couches (isotropie) : comment les couches du matériau adhèrent entre elles. Ceci est lié à l’isotropie (uniformité dans toutes les directions), plus l’adhérence de couche est élevée plus l’objet est isotrope.

Résistance à la chaleur : la température maximale que l’objet peut supporter avant ramollissement et déformation.

Nous fournissons également des informations supplémentaires qui ne figurent pas dans le diagramme pour l’une des deux raisons suivantes.

  • Il n’y a pas de « bon » ou « mauvais » matériau, ils possèdent juste des propriétés qui conviennent à certaines applications et non à d’autres, comme la rigidité.
  • Nous n’avons pas une bonne évaluation quantitative, mais nous savons que c’est un facteur important comme la résistance à l’humidité ou la toxicité.

Résultats

Nous avons classé chaque matériau selon chaque critère sur une échelle de 1 (bas) à 5 (haut). Ce sont des rangs relatifs pour le procédé FDM, ils seraient probablement très différents si d’autres technologies de fabrication étaient prises en compte. En utilisant les données d’Optimatter nous avons classé les polymères selon différents critères considérés :

graphique general

Résultats de la recherche pour les six polymères présentés dans le graphique.

PLA

Le PLA est le polymère le plus facile à imprimer et offre une bonne qualité visuelle. Les impressions sont très rigides et fortes, mais le filament est très cassant.

PLA

Profil du matériau PLA

Autres avantages et inconvénients à considérer pour le PLA :Avantages

  • Bio sourcé, biodégradable
  • Sans odeur
  • Post-traitement avec du papier de verre et des peintures acryliques
  • Bonne résistance UV

Inconvénients

  • Faible résistance à l’humidité
  • Ne se colle pas facilement

ABS

L’ABS est habituellement utilisé au lieu du PLA quand une plus grande résistance à la température et une plus grande solidité sont nécessaires.

Profil du matériau ABS

Autres avantages et inconvénients à considérer pour l’ABS :

Avantages

  • Peut être post-traité avec de l’acétone* pour une finition lisse et brillante
  • Peut être post-traité avec du papier de verre et des peintures acryliques
  • L’acétone* peut aussi être utilisé comme colle forte
  • Bonne résistance à l’abrasion

Inconvénients :

  • Sensible aux UV
  • Odeur lors de l’impression
  • Émission de fortes fumées potentielles

PET

Le PET est un polymère légèrement plus souple avec une bonne tolérance de rondeur et qui possède d’intéressantes propriétés supplémentaires avec peu d’inconvénients majeurs.

PET

Profil du matériau PET

Autres avantages et inconvénients à considérer pour le PET :

Avantages :

  • Compatible au contact alimentaire (Norme américaine FDA)
  • Haute résistance à l’humidité
  • Haute résistance aux produits chimiques
  • Recyclable
  • Bonne résistance à l’abrasion
  • Peut être post traité avec du papier de verre et des peintures acryliques
  • Peut être collé

NYLON

Le nylon possède de bonnes propriétés mécaniques, en particulier la meilleure résistance aux chocs pour un filament non flexible. Cependant l’adhérence inter-couches peut être un problème.

Nylon

Profil du matériau Nylon

Autres avantages et inconvénients à considérer pour le Nylon :Avantages :

  • Bonne résistance chimique

Inconvénients :

  • Très faible résistance à l’humidité
  • Potentielle émission de fortes fumées

TPU

Le TPU est principalement utilisé pour des applications flexibles mais sa très forte résistance aux chocs peut ouvrir d’autres champs d’applications
TPU

Profil du matériau TPU

Autres avantages et inconvénients à considérer pour le TPU :

Avantages

  • Bonne résistance à l’abrasion
  • Bonne résistance aux huiles et aux graisses

Inconvénients

  • Difficile à post-traiter
  • Ne se colle pas facilement

PC

Le PC est le matériau le plus solide de tous, il peut être une alternative intéressante à l’ABS car les propriétés sont assez similaires.

PC

Profil du matériau PC

Autres avantages et inconvénients à considérer pour le PC :

Avantages

  • Peut être stérilisé
  • Facile à post traiter (ponçage)

Inconvénients

  • Sensible aux UV

Conclusion

Choisir le bon polymère est essentiel pour obtenir les bonnes propriétés d’une pièce imprimée en 3D, surtout si la pièce a une utilisation fonctionnelle. Cet article aidera les utilisateurs à trouver le bon matériau en fonction des propriétés dont ils ont besoin. Cependant les fournisseurs mélangent ou ajoutent des additifs pour modifier les propriétés du polymère (par exemple l’ajout de fibre de carbone pour rendre un matériau plus rigide). Nous n’abordons pas ces formulations plus complexes dans cet article, mais vous pouvez trouver des données sur certains de ces produits dans l’outil d’optimisation chez Optimatter.

Avertissement

  • Les classements indiqués dans cet article concernent un polymère moyen représentant la chimie générale, et la performance varie en fonction du produit ou du fournisseur réel auquel l’utilisateur l’achète.
  • Toutes les données qui sous-tendent les classements dans cette étude ont été mesurées par 3D Matter, à l’exception de la résistance à la chaleur pour laquelle nous avons utilisé la température donnée par multiples fournisseurs de filaments.
  • Pour la catégorie « autres avantages et inconvénients » nous utilisons une combinaison d’évaluations tierces et nos propres observations.
  • Le type de nylon dont nous parlons dans cette article est du nylon 6, pas du nylon 11 ni 12.
  • La qualité visuelle est testée sans post-traitement significatif. Il existe des moyens pour lisser les impressions 3D et améliorer la qualité visuelle d’un polymère (par exemple la vapeur d’acétone* avec l’ABS).
  • La toxicité des polymères d’impression 3D n’est pas très bien connue, c’est un facteur qui pourrait jouer un rôle plus important à l’avenir. Les commentaires sur la toxicité sont basés sur une étude d’Azimi et coll. *1

*1 Azimi et coll, Emissions de particules ultrafines et de composés organiques volatils à partir d’imprimantes tridimensionnelles disponibles dans le commerce avec des filaments multiples.
Science et technologie de l’environnement, 2016.

Un grand merci à 3D Matter pour le partage de cette recherche avec notre communauté.

Source : 3D Hubs : Which FDM 3D Printing plastic is best for my application ?